En voilà une chiée plus quinze!
Petit bilan de la saison de reproduction des oiseaux du refuge.
Avec les petits nouveaux en visite... les plus présents par rapport à leurs habitudes...et les plus nombreux en grand nombre.
Les petits nouveaux
Un oiseau assez rare et énigmatique, qu’il est difficile d’apercevoir et encore plus de photographier, nous a fait l’agréable surprise de chanter au bord du ruisseau dans notre jardin et dans le hameau, il s’agit de la bouscarle de Cetti. La photo qui suit n'est malheureusement pas la mienne. Elle n'en est pas moins superbe!
Bouscarle de Cetti - Photo de Clément Caivau |
C’est la première année que nous pouvions l’entendre. Un ravissement, non par la beauté du chant mais par l’espoir généré pour une acharnée de la protection de la biodiversité. Mais toujours la crainte que ce fil ténu qui nous relie à la vie sauvage ne soit définitivement rompu. Et il suffit de peu, un vieil agriculteur qui décède et les terres vendues, un village dont le lotis s’étale, une zone commerciale…
Continuant malgré tout mes actions et adepte de la
métamorphose d’Edgar Morin (tout de même négatif pour l’immédiat), je reste
pessimiste quant à un sursaut d’une grande partie de mes congénères et de nos
gouvernants en matière de protection de notre environnement ; intérêt
privé et absence de vision globale en minant le débat.
Sans tomber dans un optimisme niais et béat, utopiste,
laissons là les idées noires, revenons à l’évolution positive de notre jardin
et nos oiseaux !
Après neuf ans d’installation progressive et de
transformation de nos pratiques, nous constatons que le jardin devient de plus
en plus accueillant pour la faune.
Ce printemps, les herbes libres et folles (ben
pourquoi ?) ont fait le bonheur des gobemouches gris, nouveaux venus et
des tariers pâtres, anciens locataires. Les gobemouches y cherchaient
inlassablement leur pitance, en chasse, à l’affût sur le barbelé ou sur les
tiges les plus hautes. Passionnant de les regarder pencher la tête afin de
mieux observer leurs proies ailées et de fondre sur ces dernières, adoptant parfois
un vol surplace comme le colibri.
Gobemouche gris à l'affût |
Autre poste de surveillance |
Notion de partage entre le tarier pâtre, le gobemouche gris et le rossignol, respectivement de la gauche vers la droite |
Un rougequeue à front blanc juvénile, quant à lui, préférait
la pelouse rase, également à l’affût sur la clôture ou sur les grands pots de
fleurs.
Rougequeue à front blanc juvénile |
A l'affût sur un grand pot de fleurs |
La pelouse rase, son terrain de chasse des insectes |
Jusque-là les linottes mélodieuses avaient boudé le lieu, or
cette année plus affables, elles nous ont rendu visite à plusieurs reprises,
par deux ou quatre. Les prendre en photos n’était pas chose facile. Une seule
fois j’ai réussi à tirer le portrait d’une femelle et la petite troupe de loin
dans le hameau avec la lunette, en digiscopie.
Femelle linotte mélodieuse |
Joyeuse troupe de linottes mélodieuses dans le hameau |
Les
plus présents
Parmi ceux qui sont venus plus souvent nous voir que les
années précédentes ou qui ont niché dans le jardin, nous pouvons citer la
fauvette grisette, l’hypolaïs polyglotte et le bruant zizi.
Fauvette grisette s'époumonant au sommet de la haie d'aubépines et de prunelliers |
Hypolaïs polyglotte qui affectionne un groupe d'arbustes d'ornement |
Bruant zizi partageant les points culminants avec la fauvette grisette |
De passage en hiver comme en été, il faut noter la présence
de « Casque rouge » mon moineau cisalpin et le grosbec casse-noyaux.
Casque rouge, mon moineau cisalpin qui est resté en Sologne |
Grosbec casse-noyaux, un jour où il faisait beau comme tant d'autres cet été! |
Les
plus nombreux
Et
une et deux et trois huppes fasciées picorant violemment dans l’herbe
fraîchement tondue. Un régal de grosses larves charnues. Cet été elles étaient
donc trois, deux adultes et un juvénile.
Et une huppe fasciée |
et deux huppes |
et trois huppes...deux adultes et un juvénile |
En
nombre XXL
Ce printemps nous avons installé un nouveau nichoir, un pot de
fleurs en terre retourné. Et nous avons attendu, oh pas longtemps, pour voir
Madame et Monsieur Moineau s’installer.
Nous aurions préféré un rougequeue, une sittelle ou autre,
mais pas de piafs car nous avons déjà deux pots à moineaux en terre et cinq ou
six sites de nidification sous la toiture.
D’accord, il fallait mettre une pancarte « interdit aux
moineaux ».
Madame Moineau |
et Monsieur Moineau s'installent |
Très vite nous avons vu apparaître une première chiée de
moinillons.
Une partie à la fenêtre |
La maman les nourrit avec assiduité |
Bien grassouillet, bien emplumé, bien téméraire, bientôt prêt pour l'envol |
Puis vint une deuxième nichée, pas le temps de souffler pour les heureux parents!
La deuxième nichée tout aussi affamée |
Donc au total, une famille d’une bonne dizaine
d’individus.
Nous avons été ravis de ce printemps et ce début d'été prolifiques!
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