Déjà l'automne,
et pour la première fois le pic épeiche a élu domicile dans le jardin, traçant des traits louvoyants du chêne vénérable à la haie, de la haie au chêne junior et du chêne junior au chêne vénérable ; le jardin est ainsi « triangulé » version à trois du quadrillage.
Pic épeiche à l'affût
Jeudi
24 octobre 2013...
Pour
la première fois dans le coin...
un groupe de 6 milans ( plutôt royaux, difficile à déterminer à contre-jour ) passent au dessus du jardin en tournoyant et en progressant vers le sud-ouest. Migration ? ou pas ?
un groupe de 6 milans ( plutôt royaux, difficile à déterminer à contre-jour ) passent au dessus du jardin en tournoyant et en progressant vers le sud-ouest. Migration ? ou pas ?
Vite,
vite les jumelles, et vas y que je te cours à la maison et que je te reviens et
que je t’ajuste tout ça…royaux, pas royaux, royaux, pas royaux…ça dure, et
l’appareil photo tu y as pensé ? Heu, ben non…banane !
Gros, gros remord.
Vendredi
25 octobre 2013
Une
perdrix rouge fait son apparition dans le pré d’à côté ; cette fois-ci je
me suis jetée sur le téléobjectif.
Toujours
près d’une haie et à bonne allure
afin
d’éviter les chasseurs, espèce en voie
d’augmentation par chez nous
Mercredi
30 novembre 2013
Je
n’y crois toujours pas, j’ai vu de mes deux propres yeux, dans le petit champ
derrière le hameau, une grande aigrette.
Il
faut dire que mon homme en avait déjà aperçues dans les prairies bordant une
petite rivière à quelques kilomètres de là, mais relativement loin de chez
nous.
Deux
options se présentent à moi pour faire le trajet de mon travail à la maison. Ma
nature prenant le dessus, je ne choisis pas la simplicité de la nationale toute
droite ; je préfère la deuxième option, route tortueuse et défoncée,
exploration de ma boîte à 6 vitesses, mais qui traverse une campagne très
variée et la forêt, toujours à l’affût du moindre mouvement animalier.
De
cahotement en saut au plafond, je regagne mon domicile en jetant un œil par ci
et par là. Hélas parfois je ne suis pas seule, vite rejointe par un pressé qui
me serre aux fesses. Hors de question de suivre un rythme imposé, sollicité,
avec toujours la crainte si je freine de l’avoir dans le popotin. Je me range
et laisse passer l’olibrius qui en profite pour mettre le pied sur
l’accélérateur.
Ce
mercredi là, j’approche du hameau, badant toujours de droite et de gauche, un
jour avec plusieurs nuances de gris, du sol au plafond. Et soudain, se
détachant sur ce fond uniforme, une tache blanche immaculée. Je tourne à
nouveau la tête, que je visse et dévisse pour ne pas aller dans le décor et
suivre approximativement ma petite route. La tache se précise en un bel oiseau
blanc, élancé, fin et gracieux. Aucune hésitation malgré le balai incessant de
ma tête, c’est bien une grande aigrette. Je vous laisse deviner quel fût mon
problème. Evidemment, pas d’appareil photo dans la voiture ! Je l’ai
admirée et suis partie, très très heureuse mais avec un gros gros remord de ne
pas pouvoir continuer à la regarder grâce à ma boîte à image. Je ne peux que la
penser, me la figurer, l’imaginer, la rêver revenant près de chez nous,
exercice qui me sied bien.
Grande
aigrette aperçue par mon homme à une dizaine de kilomètres, il avait un
appareil photo…lui !
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