dimanche 19 janvier 2014

Humeur partagée

Jeudi 16 janvier 2014

Assise à la table de la cuisine, je glougloutais mon petit déjeuner quand je vis sortir en courant de la forêt, un magnifique renard roux, queue touffue et pattes sombres, la parfaite image attendue de la bête en question. L’allure franche et déterminée, il se dirigeait vers la maison et le hameau, puis disparut derrière la haie...


Quelques temps auparavant c’était un troupeau, nan ! « une compagnie » de sangliers, comme me reprenant gentiment une personne de ma connaissance qui chasse ; même allure plutôt pressée et sortant également de la forêt.
Il faut dire que le jeudi chez nous c’est… détonations et puis…


Ça

Extrait d’un dessin de ma fille http://suiseipark.blogspot.fr/


Jeudi, jour du chasseur dans la forêt, samedi et dimanche jours du chasseur dans les prés. Et nous dans tout ça ? Ben, on essaie d’éviter les pruneaux, à pieds, à vélos et dans nos autos.


Visiblement la gent animalière, peu consentante,  arrive à échapper aux plombs et aux balles grâce à sa ruse.
Mon renard a du se dire que puisque les chasseurs étaient dans la forêt, l’endroit où il serait le plus à l’abri serait les maisons de ces derniers. Qui va à la chasse perd sa place !
Je vais lui suggérer de revenir à son gîte avant le week-end, car la traversée des prés est risquée. A oui, j’oubliais que nous ne parlons pas la même langue et qu’il a sûrement peur de moi.
Garde du corps ? Je lui ferais un piètre écran, ma chair tendre est également aisément transperçable, pouvant faire l’objet de tirs sur cible non discernée. 
Notre survie de randonneurs nous la devons à la célèbre comptine adaptée : « Promenons nous dans les bois, tant que le chasseur n’y est pas, si il y était il nous tuerait »

Me voilà victime d’une humeur partagée pour la journée ; triste d’une prétendue régulation de la faune sauvage et en joie de voir quelques représentants s’éloigner de la casserole.

2 commentaires:

Suisei a dit…

A quand la galinette cendrée dans le jardin ?

Zarathoustrette a dit…

En fait, c'est quand elle veut...le jour où elle voudra fuir les chasseurs ne voulant pas rentrer "broucouilles".