Jeudi
8 mai 2014
Notre première rencontre a eu lieu un
matin, tôt pour ceux qui se lèvent, tard pour ceux qui se couchent. Il devait
faire partie de la deuxième catégorie car il était encore en habit de fête,
gilet noir et plastron blanc. La faim le tenaillant, il s’était attablé au
pignon de la maison d’en face. Un lierre vigoureux recouvre ses murs vieillots.
Est-ce le lierre qui soutient le mur ou le mur qui soutient le lierre ? Nul
ne le sait, le végétal dominant le minéral, tout au moins en apparence. Se
pensant seul, notre individu mangeait goulument et sans gêne les baies qui se
trouvaient à sa portée...
Au contraire, parfois, se sentant épié, il se cachait volontiers derrière la végétation et une timidité farouche.
Au contraire, parfois, se sentant épié, il se cachait volontiers derrière la végétation et une timidité farouche.
Une fois son festin terminé, il partit.
Mais tel un photographe sans scrupules, j’ai eu le temps de lui voler son
portrait.
Lui, c'est le merle à plastron, en plein repas dans le lierre |
Nous
l’avons aperçu cinq fois, toujours dans le lierre, les 11, 14, 18, 19 et 20
avril 2014.
Très
certainement sur la route de la migration, quoique !
Voici
ce que j’ai pu lire sur internet en vieux françois, extrait de l’œuvre
complète de BUFFON, naturaliste du début du 19ème siècle :
Nous
ne l’avons pas revu, car il n’y a plus de baies de lierre, il n’était pas le
seul à les apprécier, les feuilles en étaient toutes frémissantes. Est-il parti
au loin en habit de fête, ou près de chez nous ?
S'il est resté, c'est en enlevant son plastron blanc et en grattant avec ardeur mes plates-bandes. Fini la fête! Il faut nourrir la petite famille.
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