Mardi 25 février 2014
Par
une belle et douce journée, le concert des beaux chanteurs a timidement débuté.
Dans un joyeux désordre il y avait mésanges de toutes sortes, pinson des
arbres, fauvette à tête noire, verdier, bruant zizi, grive draine, tourterelle
turque, pigeon ramier, merle, accenteur mouchet, troglodyte sans compter les
piaillements des moineaux domestiques, jacassements de pie et cris perçants de
rapace. Il y en a peut-être d’autres plus discrets que je n’ai su entendre et
d’autres que je n’ai su reconnaître. La fauvette ne nous a pas quitté cet hiver,
sûrement du à la douceur.
Mais
ce fut surtout l’une des plus grosses journées de vols de grues cendrées qui
remontaient vers le nord. Nous avons le plaisir de nous situer sur la
trajectoire de migration. C’est par dizaines de groupes de dizaines voire
centaines d’oiseaux qui passent au-dessus de nos têtes dans un sens comme dans
l’autre. Un coup c’est « tiens, voilà le printemps qui approche ! »,
notre bouche faisant la banane vers le haut,
En
fait, leurs voyages sont très étalés dans le temps, il y a toujours, comme pour
nous, des pressés et des retardataires ; les premières à remonter vers la
fin du mois de janvier et les dernières à descendre dans le courant du mois de
décembre, elles se croiseraient presque, comme nous lors de nos migrations de
vacances. Ce sont alors de petits groupes isolés, plus discrets que lors de l’affluence
où elles volent avec force trompettes.
Je
n’ai pas honte de le dire mais ça me colle des frissons de plaisir dans le dos,
de l’émotion ! De voir leur V réguliers, irréguliers, qui se défont et se
refont, les grues de derrière passant devant et inversement, avec solidarité ;
le V se transformant en cercles tournoyants, les oiseaux profitant ainsi
des courants ascendants pour planer et
se reposer, puis repartir de plus belle tout en chantant.
Le V parfait |
Une forme tarabiscotée |
Le V pacifique, le U |
Changement des voleurs de tête |
Embrouillamini dans le peloton de tête |
Vol en classe économique |
Passant très haut et parfois très bas |
En
cette période prénuptiale nous avons installé trois nouveaux nids
supplémentaires.
Rien
ne se perd, tout se réutilise, j’ai placé le carton d’expédition de la LPO sous
mon compost afin d’étouffer l’herbe pour créer une nouvelle plate-bande. Pas de
mal de dos à enlever l’herbe, pas d’herbicide. Magique !
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