Vive le changement
Changement de maire, changement de
perspectives environnementales. Après six ans de combat si peu abouti
concernant uniquement l’éclairage de notre hameau (changement de quatre lampes
pour un spectre moins large au bout de deux ans d’action, pas d’extinction la
nuit), je reprends espoir et contacte la nouvelle municipalité de dix ans plus
jeune de moyenne d’âge.
C’est dans un domaine d’action élargi
que je suis intervenue. Exaspérée par un employé qui nous rase les bas-côtés de
la route et les haies jusqu’au trognon au girobroyeur (je l’ai surnommé
« Herborasibus »), je suis passée des lampadaires et ma colonie de
chauves-souris éblouie au petit peuple de l’herbe et des haies.
Mon sang n’a fait qu’un tour lorsqu’il
nous a ravagé le bord de notre petite route (trois mètres de large), au mois de
mai, sur six mètres (trois d’un côté et trois de l’autre) jusqu’à la base des
haies bocagères, alors que cela avait déjà été fait deux fois de façon
raisonnable. Exit fleurs mellifères pour les abeilles, les papillons, les
orchidées, les fougères, les digitales, des nichées secouées et tout ça
pour…vous ne devinerez jamais…allez, je vous éclaire ! Une course cycliste
de trente secondes.
Voici quelques exemples de nos oiseaux de bocages
Bruant jaune mâle |
Tarier pâtre mâle |
Pie grièche écorcheur mâle |
Alors qu’avec l’équipe précédente ce
n’était que mépris, le nouveau maire a répondu aimablement et concrètement à ma
lettre. Très agréable surprise, comme vous pouvez l’imaginer, j’en fus ravie.
Ils ont commencé à se renseigner pour
un détecteur de présence pour l’éclairage des hameaux, moins d’utilisation de
pesticides. J’ai appris que le chauffeur du tracteur bleu tout rutilant et très
destructeur était un employé de la communauté de communes qui se mêle des
affaires de notre commune (réforme nécessaire quand il s’agit de refaire
quelque chose qui vient d’être fait, que d’économies de temps, de gasoil).
Notre équipe municipale souhaite donc avoir son propre chauffeur pour tondre de
façon raisonnable et plus respectueuse de l’environnement.
Après neuf ans de vie en ce lieu nous
avons pu en constater et en répertorier la richesse faunistique et floristique.
Nous avons pu malheureusement aussi être informés de la dégradation nationale
et mondiale de la biodiversité (notamment sur le site de comptage
« oiseauxdesjardins »). Le constat est double, alarmant dans la
régression des espèces et rassurant dans les lieux officiellement protégés.
Ayant déjà réalisé de micro-actions au
niveau de mon jardin (prairie, haies champêtres, mare, paillis en tout genre)
et en ayant vu le changement positif, je me suis alors sentie pousser des ailes
et j’ai osé demander à notre nouveau maire le classement du bocage qui nous
entoure et notre chêne multi-
centenaire en ZNIEFF (zone naturelle
d’intérêt floristique et faunistique). L’incidence en est modérée mais elle
informe les différents acteurs sur la richesse de leur environnement, leur
patrimoine naturel et leur permet ainsi de prendre conscience des effets de
leurs actes, de réfléchir avant d’agir.
Présentation de notre bocage
Jusqu’à présent il est resté à l’écoute
même en post-promesses de campagne. Tout ceci est encourageant, en espérant
qu’il ne baisse pas les bras, assommé par notre lourdeur administrative colbertienne,
principoprécautionneuse et non-communicante, semoulante pour ceux qui
s’acharnent à y pédaler, en plus vent de face. Je préconise pour la formation
des nouveaux maires des jeux vidéos de plateforme.
Si comme moi vous aimez la nature et
notamment celle de votre proximité, désolés de voir ce qui s’y passe, ne vous
enfermez pas dans votre maison tel un gastéropode bavant sur l’absurdité du
monde qui nous entoure. Vous pouvez essayer d’agir localement, seul ou avec des
potes.
1 commentaire:
Coucou !
Ben reste la solution brute : mets du sucre dans son réservoir.
Je note que tu n'as même pas mis ta page Fesse de Bouc dans tes liens. Ce serait bien que tu le fasses, ça faciliterait les aller retour entre Facebook et ton blog.
Bisous !
Enregistrer un commentaire